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LGBTQ: les firmes forcées à la «diversité»

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Pourquoi plus de 800 grandes entreprises comme Budweiser, Nike ou encore North Face font-elles soudain une promotion de plus en plus visible de l’agenda arc-en-ciel? La réponse se trouve dans un index qui les note en fonction de leur propension à soutenir la “diversité”.

Le problème n’est pas tant l’index que les méthodes pour l’imposer, qui semblent relever du chantage incluant des menaces financières et réputationnelles. Le PDG du plus grand groupe d’investissement au monde, BlackRock, soutient cette démarche en dehors de tout débat démocratique.

Un critère pour dominer les entreprises? C’est ce qu’on peut penser lorsque l’on découvre l’Indice d’Égalité des Entreprises (Corporate Equality Index ou CEI) supervisé par une organisation  appelée “Campagne des Droits de l’Homme” (Human Rights Campaign ou HRC), qui est le plus grand groupe de lobbying politique LGBTQ+ au monde, basé aux États-Unis.

Le HRC, fondé en 1980, publie depuis 2002 des fiches d’évaluation des plus grandes entreprises américaines en se basant sur la grille d’évaluation du CEI : des points sont attribués ou soustraits en fonction du degré d’adhésion des entreprises à ce que le HRC appelle ses “critères d’évaluation“. L’évaluation comprend des mesures en matière d’égalité et d’intégration des lesbiennes, gays, bisexuels, transexuels queers («altersexuels»).

“662 grandes entreprises ont adopté des lignes directrices sur la transition de genre afin d’établir les meilleures pratiques en matière d’inclusion des transgenres pour les cadres et les équipes. Fondation de la campagne des droits de l’homme” Human Rights Campaign Foundation, rapport 2022

Les entreprises qui atteignent le maximum de 100 points obtiennent le titre convoité de “meilleur lieu de travail pour l’égalité LGBTQ”. Quinze des vingt premières entreprises classées par Fortune ont obtenu une note de 100 % l’année dernière, selon les données de HRC.

“Pour prospérer à long terme, chaque entreprise doit non seulement réaliser des performances financières, mais aussi montrer comment elle apporte une contribution positive à la société.” Larry Fink, PDG de BlackRock

Des méthodes controversées

Le HRC ne se contente pas d’une approche passive: chaque année, des représentants de ce lobby sont envoyés dans les entreprises pour leur expliquer ce qu’elles doivent mettre en avant.

Plus que la cause elle-même, ce sont surtout les méthodes de l’organisation qui sont assimilées à du racket par les voix critiques.

Une liste d’exigences est fournie à l’entreprise avec la menace de ne pas pouvoir conserver son score CEI si elle ne s’y conforme pas.

Pourquoi un bon score CEI est vital pour les entreprises ?

Le CEI est une sous-catégorie de l’investissement environnemental, social et de gouvernance, connu en anglais sous l’acronyme ESG, et qui regroupe des principes idéologiques poussés par les trois plus grands fonds d’investissement au monde – Blackrock, Vanguard et State Street – dans le cadre de leurs “investissements éthiques”.

Ces fonds n’hésitent pas à mettre la pression sur les entreprises dont ils sont les principaux actionnaires pour que celles-ci appliquent les principes de l’ESG.

  • “Les grands gestionnaires de fonds comme BlackRock adoptent tous cette orthodoxie ESG dans la manière dont ils font pression sur les équipes de direction et les conseils d’administration des entreprises et déterminent, dans de nombreux cas, la rémunération et les primes des dirigeants, ainsi que les personnes qui sont réélues ou reconduites dans les conseils d’administration. Ils peuvent vous rendre la vie très difficile si vous ne respectez pas leur programme.” Vivek Ramaswamy, entrepreneur et candidat à la présidentielle américaine, auteur du livre “Woke Inc : Inside America’s Social Justice Scam”

L’homme fort des «critères éthiques»

Le PDG de BlackRock, Larry Fink, est considéré comme le “visage de l’ESG”. Son entreprise supervise des actifs d’une valeur de 8’600 milliards de dollars; elle est par exemple actionnaire majoritaire de Nike. Cet homme extrêmement influent a notamment déclaré: “Si une entreprise ne s’engage pas auprès de la communauté avec des objectifs à atteindre, elle finira par perdre l’autorisation d’exercer ses activités auprès des principales parties prenantes”.

Les mouvements LGBTQ étant très facilement mobilisables, les entreprises résistantes peuvent également faire l’objet de campagnes naming & shaming (nommer et faire honte) sur les réseaux sociaux, et même de manifestations.

Appliqué aussi aux écoles et aux administrations

Ceci explique pourquoi certains PDG américains et leur conseil d’administration sont très soucieux d’appliquer ces critères de l’indice CEI. Les voix critiques dénoncent une pratique qui empêche la liberté économique usuelle, le libre-arbitre et impose une idéologie de manière insidieuse.

L’index CEI n’est pas uniquement appliqué aux entreprises, il l’est pour les écoles aux États-Unis, qui dépendent également souvent d’investissements privés issus des grands gestionnaires de fonds. Idem pour les administrations publiques de grandes villes ou d’Etats américains, qui s’alignent aussi pour des raisons réputationnelles.

La débâcle de Budweiser et son influenceuse transgenre

Qui définit ici quels sont les critères d’une contribution positive à la société ? En tout cas pas la société elle-même, à laquelle ces critères sont imposés sans consultation publique.

Le fait que ces campagnes soient imposées dans l’espace public sans débat possible a suscité des réactions extrêmement virulentes aux États-Unis. La collaboration de Budweiser avec un transgenre a donné lieu à un boycott des conservateurs. La valeur du brasseur a baissé de 5 milliards en l’espace de quelques jours et un chanteur connu s’est même adonné à un tir en rafale sur des caisses de Bud Light pour démontrer sa rage (voir vidéo en fin d’article).

Certains relèvent l’hypocrisie derrière le slogan de la campagne associée, “Bud Light – Sois toi-même”, qui dissimule sous un mantra positif une campagne de coercition des entreprises qui les empêche justement d’être elles-mêmes.

Le fait que le HRC a reçu des millions de dollars de la Fondation Open Society de George Soros inspire la méfiance de nombreux observateurs. L’ONG phare du financier qui a fait fortune grâce à des manipulations des marchés est depuis plusieurs années impliquée dans un arrosage systématique de grands médias et d’ONG influencés politiquement. Ces prises d’influence idéologiques empêcheraient un débat public naturel et non biaisé.

Sociologue au CNRS, Nathalie Heinich, est l’auteure du livre Le wokisme serait-il un totalitarisme? (éd. Albin Michel). Elle considère que le wokisme est une “régression civilisationnelle” qui écrase les valeurs de liberté, de justice et de rationalité. Elle a été reçue récemment pour un entretien dans l’émission Tribu de la Radio Télévision Suisse dans lequel elle affirme que le mouvement “woke” bafoue ses propres principes d’ouverture et de tolérance.

Vidéo BFM TV

“La bière Bud Light, de la marque Budweiser, boycottée par les conservateurs américains à cause d’un partenariat avec une influenceuse transgenre”

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