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«Emmerder les non-vaccinés»: les propos d’Emmanuel Macron suscitent un tollé

L'intervention du président français dans les colonnes du Parisien a provoqué une onde de choc dans le pays comme à l'étranger.

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L’intention assumée du président de la République française «d’emmerder les non-vaccinés jusqu’au bout» a suscité une avalanche de réactions.

La description par le chef de l’État des réfractaires à l’injection génique comme des «irresponsables» qui de ce fait ne seraient «plus des citoyens» dynamite un autre repère fondamental de l’Etat de droit et de la démocratie. La notion d’«irresponsabilité» étant intrinsèquement subjective, le défi vertigineux d’Emmanuel Macron revient à s’arroger le droit de décider arbitrairement quels sont les citoyens dignes de cette qualité et ceux qui devraient en être privés.

Quoi que l’on pense de la politique sanitaire française, le président Macron s’engage sur une pente extrêmement glissante. Après l’imposition d’un état d’urgence suspendant nombre de libertés fondamentales, après l’instauration d’une discrimination et d’une ségrégation contraires à la Constitution, voici que le chef de l’Etat français revendique et assume une posture qui peut être comparée, selon les définitions politiques et historiques courantes, à celle des tyrans.

Le propre de la République en effet est que ses ressortissants en sont inaliénablement des citoyens à part entière. Et si la pleine jouissance des droits personnels peut être temporairement limitée (par exemple en cas d’incapacité de discernement ou de condamnation pénale), aucun groupe ne peut voir déniée à ses membres leur qualité de citoyens pour des faits d’opinions ou de choix personnels.

Me di Vizio, l’avocat qui soutient les critiques de la politique Covid de la France, avait déjà souligné combien pénaliser des personnes n’ayant contrevenu à aucune loi, sous prétexte d’une faute morale, était un processus propre au totalitarisme, normalement étranger à la démocratie et à l’Etat de droit.

Par ses propos, Emmanuel Macron achève donc de déliter la démocratie française dans ses principes les plus fondamentaux.

Parmi d’innombrables autres, nous citerons ici la réaction immédiate d’un collectif de 81 avocats appelant à «un sursaut de conscience des Français face au piétinement, depuis bientôt deux ans, de leurs droits et de leurs libertés».

  • Pour lire la tribune « Stop aux atteintes aux droits et aux libertés des Français ! » sur France Soir : cliquer ici.

L’Assemblée nationale, après quelques péripéties houleuses, devait malgré tout entériner jeudi 6 janvier au matin le projet de loi du gouvernement transformant le «passe sanitaire» en «passe vaccinal», nonobstant le dépôt d’une pétition à l’encontre de cette mesure ayant recueilli plus de 1’250’000 signatures ou encore un demande de moratoire déposée par plus de 300 juristes ou scientifiques.

  • Pour lire la tribune “300 juristes ou scientifiques appellent à un moratoire sur le vote du passe vaccinal” sur Causeur.fr : cliquer ici.

Coup de folie ou stratégie ?

La violence de la saillie présidentielle a surpris, de nombreux observateurs allant jusqu’à parler de «coup de folie». Comme l’a très vite relevé Eric Verhaege dans le Courrier des Stratèges, ce serait une lourde erreur d’y voir la sortie incontinente d’un président connu pour son impulsivité. La publication dans la presse écrite d’une interview comme celle publiée dans le Parisien subit des relectures, notamment de la part des cabinets de «communiquants» qui conseillent le chef de l’Etat.

Les propos hallucinants d’Emmanuel Macron sur les “non-vaccinés” qu’il se propose “d’emmerder jusqu’au bout” en considérant qu’ils ne sont plus des citoyens car ils seraient “irresponsables” soulèvent une question démocratique majeure, et qui promet d’envenimer le débat sur le passe vaccinal, souligne Eric Verhaege. Mais par qui sont-ils soufflés ? Qui pousse le gouvernement à jeter de l’huile sur le feu et à nourrir la pulsion génocidaire qui rougeoie dans certains esprits, notamment au cœur du corps médical ? Une fois de plus, le rôle des cabinets de conseil interroge.”

  • Pour lire l’article “Est-ce McKinsey qui agite la pulsion génocidaire de Macron ?” sur le Courrier des Stratèges : cliquer ici.

Tout ceci intervient à un moment où le peu virulent variant Omicron laisse esquisser la fin du Covid-19 d’ici deux mois, telle que l’a annoncée benoîtement le gouvernement danois.

  • Pour lire l’article “Le Danemark annonce la FIN DE L’EPIDEMIE …grâce à Omicron” sur Covidhub.ch : cliquer ici.

Il est donc assez légitime d’y voir une stratégie délibérée, perspective à vrai dire encore plus inquiétante : la «fuite en avant» de certains exécutifs passerait ainsi par le besoin d’intensifier les tensions sociales pour garder à tout prix la majorité de la population captive, en la braquant contre une minorité rendue responsable de ses maux. Dans un double processus de “détournement d’attention” et de “bouc-émissarisation” à haut risque pour la minorité concernée, comme l’a souligné le directeur adjoint de la rédaction du Figaro, Vincent Tremolet de Villers sur le plateau de LCI :

Emmanuel Macron semble ainsi choisir de jouer la carte du pourrissement de la situation avec deux objectifs possibles :

  1. Garder la population sous stress maximal en continuant à lui faire croire qu’elle est mise en danger par ceux qui refusent de se faire injecter un produit – qui de toute manière ne protège pas contre l’infection.
  2. Tabler sur le succès de cette narration agressive pour récupérer le fond de commerce qui marche si bien pour Eric Zemmour : celui du leader qui «dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas». Le tout dans une posture hyper-autoritaire naturellement populaire en temps d’incertitude.

Au lieu de faire amende honorable ou au moins profil bas, on a ainsi vu des membres du gouvernement sur-enchérir sur les propos du président, avec pour pitch «ceux qui emmerdent vraiment les autres sont les non-vaccinés donc on ne va quand même pas les plaindre si le président le dit».

C’est évidemment jouer avec le feu d’une manière non seulement inacceptable mais encore dangereuse et indigne du président d’une démocratie. Julien Aubert, Député Les Républicains du Vaucluse, souligne au micro d’André Bercoff comment Emmanuel Macron prend ainsi à dessein le risque sinon le parti de fragmenter la société française.

 

Il se pourrait toutefois que le calcul macronien soit encore plus cynique que cela : certains analystes s’attendent à des provocations et outrances de plus en plus virulentes, avec pour finalité de provoquer des élans insurrectionnels donnant au locataire de l’Élysée le prétexte pour imposer la loi martiale et au besoin suspendre les prochaines élections.

Pour paraphraser Hamlet de Shakespeare – il y a quelque chose de profondément pourri en République de France, là où le Royaume de Danemark prêche au contraire par l’exemple.

Si les outrances d’Emmanuel Macron contribuent à ouvrir les yeux d’un certain nombre de citoyens sur la réalité de ce qui l’anime, c’est évidemment jouer avec le feu de manière honteuse que de jouer la “bouc-émissarisation” de celles et ceux qui refusent de se soumettre à leur tour à une expérimentation génique restant hasardeuse. Surtout sur un continent où les folies totalitaires communiste et fasciste du XXème siècle ont conduit à l’extermination de dizaines de millions d’êtres humains, désignés en tant que bouc-émissaires à la vindicte populaire.