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“L’idéologie de la transition de genre s’attaque aux enfants”

Dans un livre, deux médecins mettent en garde contre la propension que l'on a dans les écoles à s’intéresser à la sexualité des mineurs.

Dysphorie de genre
Sister and brother concept. Boy and girl. Concept of Gender dysphoria.
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Dans leur dernier ouvrage « Dysphorie de genre » paru le 31 octobre 2023, Nicole et Gérard Delépine lèvent le voile sur les théories et les pratiques problématiques de la transition de genre chez les enfants et les jeunes. Quelles conséquences ces traitements médicaux et chirurgicaux irréversibles ont-ils sur les mineurs ? Quel impact l’idéologie de la transition de genre, enseignée désormais dès la maternelle selon les recommandations de l’OMS, a-t-elle sur l’esprit des enfants?

Dysphorie de genre, de quoi s’agit-il ?

La dysphorie de genre est un terme médical qui décrit les personnes souffrant de mal-être par rapport au sexe reçu à la naissance. Aux États-unis, il est estimé que 0,5 % de la population se dit « trans ». En France, leur nombre a été multiplié par quatre entre 2012 et 2020. Aujourd’hui, 8000 personnes ont réalisé une opération de changement de sexe en France selon les chiffres de la sécurité sociale. Mais pourquoi ce trouble pourtant rare est-il devenu un tel phénomène de mode qui se propage auprès des politiciens, des lobbys, dans les grandes entreprises et même dans les écoles ?

Nicole Delépine, pédiatre, et Gérard Delépine, chirurgien, parcourent dans leur livre l’origine et le processus de ce qu’on appelle «transition de genre». Avec une volonté affirmée d’informer le public sur les dangers de cette transition, ils développent les conséquences de ces pratiques pour la santé physique et mentale. Ils abordent également l’équité entre les genres et le droit des femmes mis en danger par les nouvelles règles sociales que génère cette problématique.

Un lobby culturel et médical

En France, une personne devient « trans » par la simple affirmation qu’elle « n’est pas dans le bon corps », quel que soit son âge. Si un parent ou un éducateur questionne le choix d’un enfant à ce sujet, il sera rapidement traité de transphobe. Il risque de se faire licencier, traîner en justice. Un parent peut même perdre la garde de son enfant pour cette raison. Nicole et Gérard Delépine soulignent que :

Le problème devient aigu lorsque des personnes au pouvoir politique affirment que c’est « la nouvelle normalité », et tentent d’endoctriner nos enfants dans les écoles et de marginaliser, voire sanctionner et licencier tous ceux qui s’opposent à cette nouvelle religion ou même simplement souhaitent poser des questions.

Parmi les trans, seulement une personne sur quatre procède à la chirurgie de changement de sexe, qui n’est en réalité qu’une tentative d’imitation comme le confirme Gérard Delépine, puisqu’il est biologiquement impossible de changer de sexe. Étrangement, alors que la dysphorie de genre n’est plus considérée comme une maladie, les traitements pour changer de sexe en France sont pris en charge à 100 % par la sécurité sociale.

Aux États-unis, la chirurgie « complète » pour une transition de genre dépasse les 200 000 dollars. C’est une affaire rentable pour l’industrie médicale qui se créé une patientèle à vie. En effet, avec les traitements hormonaux et médicaux qui précèdent la chirurgie et se poursuivent après, la clientèle « trans » rapporte des milliards de dollars. Nicole et Gérard Delépine:

L’« épidémie » trans qui semble se développer dans notre pays (bien après celle des pays anglo-saxons qui reflue) traduit un sentiment de mal-être fréquent à l’adolescence, mais utilisé par des marchands d’espoir qui en font un business bien réel.

Confusion mentale dans l’esprit des enfants

En tant que pédiatre, Nicole Delépine a reçu de nombreux appels de parents très inquiets du nouvel enseignement sexuel donné à l’école ces dernières années. Les enfants décrivent les nouveaux cours obligatoires auxquels ils sont soumis, durant lesquels des questions telles que « est-ce que tu veux être une fille ou un garçon ? » leur sont posées… Nicole et Gérard Delépine ont étudié en détail ce qui était fait aux enfants au nom de l’apprentissage « du plaisir ».

Cette nouvelle éducation à la sexualité s’est introduite une première fois dans les classes en 2018, et s’est beaucoup renforcée en 2023. En 2021, la circulaire Blanquer la prescrit :

De l’école maternelle jusqu’au lycée, l’école est priée de se mettre en ordre de marche pour écouter, accompagner et protéger les “enfants transgenres ou qui s’interrogent sur leur identité de genre”.

Ces cours installent la confusion mentale dans l’esprit des enfants dès le plus jeune âge. Ils s’appuient sur les Standards pour l’éducation sexuelle en Europe (publiés en 2014), document présenté comme cadre de référence de l’OMS. À l’école, l’éducation à la sexualité comprend trois séances par an animées par des intervenants extérieurs depuis le primaire. Les enfants ne peuvent s’y soustraire. Dans ces cours, il est enseigné :

Aux enfants de 0 à 4 ans « le plaisir et la satisfaction liés au toucher de son corps, la masturbation enfantine précoce, qu’il faut permettre à cet enfant de 0 à 4 ans d’exprimer ses propres besoins, désirs et limites, par exemple, en “jouant au docteur”, en l’aidant à développer une “curiosité pour son corps et le corps des autres”.

En ce qui concerne les enfants de 4 à 6 ans, il est expliqué qu’il faut les informer sur : « les sensations liées à la sexualité (proximité, plaisir, excitation) comme faisant partie de la gamme des sensations humaines », les « informer sur le droit de refuser si l’expérience ou le ressenti n’est pas plaisant. »

De 9 à 12 ans, « informer sur le plaisir, la masturbation, l’orgasme », « les différences entre identité sexuelle et sexe biologique » [et leur permettre de] « décider consciemment d’avoir ou non des expériences sexuelles » [de développer] « la compréhension de la sexualité comme un processus d’apprentissage », [de leur permettre d’assumer leur] «responsabilité de développer des expériences sexuelles plaisantes et sans risque pour soi et les autres».

Pour les adolescents de 12 à 15 ans, l’OMS préconise de les « informer sur comment jouir de la sexualité de manière adéquate ».

Nicole et Gérard Delépine en font l’hypothèse:

Lorsque des adultes commencent à s’intéresser activement à la sexualité des enfants, surtout dans les salles de classe, en leur donnant des exercices pratiques, n’est-ce pas simplement de la pédophilie ? Depuis quand serait-ce le rôle des enseignants d’initier les enfants à la sexualité ? Et ce, dès la maternelle ?

Le rôle des parents

À travers leur livre, ce couple de médecins lance un appel aux parents et adultes afin de protéger les enfants, de respecter leur intimité, leur pudeur et leur innocence. Il rappelle que les enfants, bien qu’ils soient sexués, ne sont pas sexualisés au sens adulte.

Les parents doivent être informés, ils ont le droit de refuser ce qui est enseigné et fait à leurs enfants.

Afin de défendre les enfants, Nicole et Gérard Delépine conseillent aux parents de s’organiser en association, en collectif…
Il existe également le livre juridique “Protéger les mineurs de l’idéologie totalitaire –  “Éducation sexuelle et changement de mœurs” écrit par l’avocate Virginie de Araujo-Recchia, dans lequel on retrouve des modèles de lettres à envoyer aux Directeurs d’écoles, aux recteurs pour s’opposer à cet enseignement. Nicole et Gérard Delépine:

Si la transition de genre a toujours existé chez les adultes, l’irruption du phénomène de dysphorie de genre chez les enfants et les adolescents appelle à une extrême vigilance. Comment admettre, en effet, qu’un mineur, qui n’est pas assez mature pour voter ou avoir des relations sexuelles, puisse consentir à des traitements qui supprimeront sa fertilité et modifieront son corps de manière irréversible ?

Comme si les enfants étaient violés

Les auteurs relèvent que cette éducation sexuelle d’un nouveau genre a un impact psychique extrêmement violent sur l’esprit des enfants. Elle génère une effraction de leur esprit, comme s’ils étaient violés. Il s’agit réellement d’agressions sexuelles dont les enfants non pubères ne se remettent jamais. D’après Nicole et Gérard Delépine, tous les experts travaillant sur ce sujet sont formels concernant l’effraction psychique créée par ces séances sur l’esprit des enfants. L’enfant qui assiste à des séances de ce type est traumatisé. Il peut devenir pathologique à vie ou une proie facile pour les pédophiles. Il peut lui-même à l’état adulte devenir pédophile, pervers ou prédateur sexuel.

Il faut éviter absolument l’effraction psychique, il faut l’interdire. Il ne faut pas que les enfants assistent à ces séances.

Des chirurgies expérimentales

Derrière les promesses de paradis et de bien-être vendues par les marchands de la transition de genre, la réalité des traitements hormonaux et chirurgicaux est tout autre. Les  “transitionneurs” entrent dans un enfer quotidien et deviennent des malades à vie, écrivent les auteurs:

Prendre des médicaments à vie alors qu’on est bien portant est une aberration, voire une folie, en se limitant même aux conséquences purement médicales, physiologiques sur l’organisme, et ce, à tout âge, mais singulièrement chez les jeunes.

Gérard Delépine a été effaré en découvrant les procédés et les conséquences des chirurgies de changement de sexe qui ne sont absolument pas au point.

On peut changer son apparence, mais pas son sexe biologique, ni ses chromosomes. Changer de genre consiste à tromper son corps (et les autres) toute sa vie.

Notre avis de pédiatre est qu’il faut bannir les traitements hormonaux et les bloqueurs de puberté à visée transgenre, particulièrement chez l’enfant, l’adolescent et le jeune adulte, dont l’organisme n’est pas fini et ne le sera qu’au-delà de 25 ans (en particulier la maturation cérébrale).

La transition de genre n’est pas une réponse à la détresse

La transition de genre n’apporte aucune vraie réponse, ni solution face au mal-être ressenti par ces jeunes. Les Pays-Bas, qui possèdent les techniques les « plus en avance » dans ce domaine, constatent que le taux de suicide s’élevant à 40% chez les trans n’a jamais diminué en 30 ans de traitements. Certains trans témoignent de leur détresse après-coup et entament un processus de « détransition », comme Keira Bell en Grande-Bretagne :

J’étais une fille malheureuse qui avait besoin d’aide. Au lieu de cela, j’ai été traitée comme une expérience. (…) En mûrissant, j’ai reconnu que la dysphorie de genre était un symptôme de ma misère générale, et non sa cause. Cinq ans après avoir entamé ma transition médicale pour devenir un homme, j’ai commencé le processus de détransition.

Face aux conséquences dramatiques de la transition de genre, plusieurs Etats ont déjà enclenché un mouvement de rétropédalage. Ainsi, la Floride et le Texas interdisent depuis septembre 2023 de prescrire des médicaments bloquant les hormones ou d’effectuer des actes de chirurgie pour modifier la sexualité de toute personne de moins de 18 ans.

Pour aller plus loin

Découvrir le livre Dysphorie de genre de Nicole et Gérard Delépine