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L’OMS, un cheval de Troie?

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Le reporter canadien James Corbett, qui suit les activités de l’OMS depuis 15 ans, rappelle dans une vidéo de 15 minutes les racines historiques de cette organisation et les nouveaux enjeux du pouvoir «bio-sécuritaire» au niveau mondial.

James Corbett met en garde contre une évolution qu’il juge effrayante d’obligations, notamment avec le nouveau traité pandémique et le nouveau règlement sanitaire international qui devraient être ratifiés en 2024. L’urgence est extrême, dit-il.

James Corbett, à l’invitation de la commission d’enquête citoyenne nationale canadienne sur l’OMS, a consacré son épisode 442 à exposer en moins de 15 minutes la prise de pouvoir de l’OMS et du complexe “bio-sécuritaire” sous-jacent, qui a lieu actuellement au détriment des populations et des Etats.

  • Covidhub a traduit et sous-titré son intervention en français, disponible en vidéo plus bas.

En Suisse, une pétition de 2021 pour mettre sur pied une commission d’enquête indépendante n’avait pas eu d’écho politique, et plus récemment une initiative demandant une commission d’enquête extraparlementaire élue par le peuple est en cours de récolte des 100 000 signatures nécessaires pour que la population suisse décide de l’opportunité de mettre ce gremium (assemblée) sur pied.

Transcription

(sans introduction, à partir de 5:22)

“Bonjour, je suis James Corbett, du Corbett Report.

Pour ceux qui ne le savent pas, je suis un Canadien qui vit et travaille au Japon depuis 19 ans et qui a fondé le Corbett Report en 2007 en tant que source d’informations sur la politique, l’économie, la science, la philosophie et la société. À cet égard, cela fait maintenant plus de 15 ans que je couvre la corruption de l’Organisation mondiale de la santé et que je mets en garde contre la mise en place d’une gouvernance bio-sécuritaire.

Je suis reconnaissant de la demande qui m’a été faite d’aborder le sujet extrêmement important du traité mondial sur les pandémies en préparation. Mon temps est limité aujourd’hui et j’aimerais commencer par détailler l’historique et le contexte pour comprendre cette histoire.

Un historique de surveillance mondiale des maladies

Tout d’abord, l’OMS a été créée en 1948 pour “amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible”, selon sa constitution. Elle se propose d’atteindre cet objectif en agissant en tant qu'”autorité directrice et coordinatrice de l’action sanitaire internationale”.

En conséquence, l’organe directeur de l’OMS, l’Assemblée mondiale de la Santé, a adopté le premier Règlement sanitaire international (RSI) en 1951 pour regrouper en une seule convention les multiples accords internationaux qui se chevauchaient alors et qui régissaient les procédures de quarantaines et d’autres contrôles sanitaires internationaux.

Ce règlement est révisé en 1969 puis reçoit des modifications mineures en 1973 et 1981. Le texte couvre six maladies mais se concentre sur trois d’entre elles: le choléra, la fièvre jaune et la peste.

Les inquiétudes suscitées par “l’émergence, la réémergence et la propagation internationale de maladies et d’autres menaces”, parallèlement à l’augmentation des voyages internationaux dans les années 1990, ont donné lieu à des appels en faveur d’une révision substantielle du traité.

Apparition du concept «urgence de santé publique»

À la suite de l’épidémie de SRAS en 2003 et de l’épidémie de grippe aviaire A en 2004, un nouveau sentiment d’urgence a donné lieu à la révision du RSI en 2005.

Cette révision comprenait la création d’une nouvelle catégorie de déclaration par l’OMS: l’urgence de santé publique de portée internationale, que l’on abrège comme il se doit par l’abréviation USPPI.

Une déclaration d’urgence sanitaire de portée internationale donne à l’OMS le pouvoir d’obtenir et de partager des informations sur toute crise sanitaire déclarée sur l’ensemble des territoires couverts par le RSI, avec ou sans le consentement des gouvernements concernés.

Grippe porcine: l’urgence se dégonfle

Selon Stephen Morrison, directeur du Centre de politique sanitaire mondiale au Centre d’études stratégiques et internationales, cela permet potentiellement à l’armée américaine ou à d’autres pays membres de l’OTAN d’intervenir sur le terrain en termes de transport terrestre, de chaîne d’approvisionnement et de distribution de produits de base.

Une USPPI a été déclarée pour la première fois en 2009 lors de la soi-disant pandémie de grippe porcine qui, comme cela a été démontré par la suite, était basée sur des nombres de cas largement surestimés. En fait, la “pandémie” de grippe porcine ne correspondait pas à la définition du site web de l’OMS, à savoir un nombre très élevé de décès et de cas dûs à la maladie et, lorsqu’un journaliste de CNN l’a fait remarquer le 4 mai 2009, cette formulation a été rapidement supprimée.

À l’époque, Richard Schabas, ancien médecin-chef de la province canadienne de l’Ontario, aurait déclaré : “Parfois, certains d’entre nous pensent que l’OMS est l’acronyme de “Organisation mondiale de l’hystérie” [WHO – World Hysteria Organization].

Manque total de transparence

En effet, en 2010, une enquête du British Medical Journal et une enquête du Conseil de l’Europe ont toutes deux conclu que les principaux scientifiques qui ont conseillé à Margaret Chan – alors directrice de l’OMS – de déclarer une USPPI pour la grippe porcine “avaient travaillé contre rémunération pour des sociétés pharmaceutiques qui avaient tout à gagner des orientations qu’elles préparaient” et ont blâmé l’OMS pour son manque total de transparence sur le processus.

Des USPPI ont ensuite été déclarées en 2014 pour la polio, en 2013 pour l’Ébola en Afrique de l’Ouest, pour une “épidémie” du virus Zika de 2015,  pour l’épidémie d’Ebola du Kivu de 2018-2020 et, bien sûr, en 2020 pour la pandémie du soi-disant nouveau coronavirus et en 2022 pour la “pandémie” (?!) de variole du singe.

Gains massifs pour les pharmas

Chacun de ces épisodes s’est transformé en gains massifs pour les fabricants de produits pharmaceutiques et d’autres bénéficiaires d’un complexe bio-sécuritaire en pleine expansion et par des montées en puissance considérables des “autorités sanitaires” dans chaque pays et spécialement de l’OMS.

L’actuel directeur de l’OMS a même ignoré la décision de son propre “conseil consultatif d’experts” et a déclaré unilatéralement l’épidémie de variole du singe de l’année dernière comme une urgence de santé publique de portée internationale.

Processus confus avec deux négociations distinctes

Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’OMS n’est pas satisfaite du pouvoir remarquable dont elle jouit déjà. Elle est actuellement engagée dans un processus délibérément confus visant à réaliser simultanément deux choses:

  • Premièrement, modifier une fois de plus le Règlement sanitaire international pour donner à l’OMS encore plus de pouvoirs de surveillance et de contrôle lors de toute crise sanitaire déclarée arbitrairement.
  • Deuxièmement, créer un traité mondial sur les pandémies qui supplanterait la souveraineté des États-nations et conférerait encore plus d’autorité à l’OMS pour surveiller et contrôler les agences de santé publique au nom de la prévention de la prochaine pandémie.

Aucune vraie participation du public

Les processus de ces deux négociations distinctes se déroulent simultanément, et bien que l’on parle de la participation du public à ces processus, en réalité, seules les organisations accréditées ont le temps d’exprimer leur opinion sur la nécessité d’un tel traité, et même dans ce cas, l’OMS n’est pas obligée de prendre en compte leurs propositions.

Pour enfoncer le clou, les négociations se déroulent à huis clos, lors de sessions hors caméra, et les projets de documents et les comptes-rendus de réunions ne sont qu’occasionnellement diffusés au compte-gouttes auprès du public.

Pire encore, comme l’a déjà démontré l’OMS, sa procédure d’adoption des amendements proposés est au mieux une formalité et, au pire, du pur théâtre.

Les super pouvoirs d’un organisme non élu

Le fait qu’un organisme non élu et ne devant rendre aucun compte exerce un tel pouvoir sur les affaires internationales, se réunisse à huis clos pour décider de l’avenir de l’humanité sous le prétexte de la prochaine urgence qu’elle déclarera elle-même devrait déjà être préoccupant. Mais les quelques détails qui ont filtré sur ces négociations sont encore plus effrayants.

Il s’agit notamment des éléments suivants:

  • des dispositions du projet de traité proposé obligeraient les États membres à imposer une censure en ligne en cas de crise future sous prétexte de “lutter contre la désinformation”
  • des dispositions prévoyant la création d’un système mondial de passeport vaccinal numérique afin d’empêcher les personnes non vaccinées de voyager en cas de prochaine crise déclarée;
  • l’obligation pour les membres de l’OMS de “mettre en place et de renforcer des systèmes de surveillance” pour les futures pandémies.

Eviter la “tyrannie sanitaire”, une priorité

Ces idées peuvent sembler anodines, voire vertueuses, à ceux qui ne connaissent pas l’histoire de l’OMS ou la mise en place du cartel bio-sécuritaire, Mais pour ceux d’entre nous qui ont vécu trois années de tyrannie sanitaire sans précédent – des quarantaines forcées aux tentatives d’imposer illégalement des interventions médicales expérimentales – stopper la prise de pouvoir sans précédent de l’OMS doit être notre plus grande priorité.

L’OMS compte actuellement 194 États membres, dont le Canada. Pour devenir membre de l’OMS, un État doit ratifier la Constitution de l’OMS, qui confère à l’organe directeur de l’OMS, l’Assemblée mondiale de la santé (AMS), le pouvoir “d’adopter des conventions ou accords sur toute question relevant de la compétence de l’Organisation”. Une fois la Constitution ratifiée, chaque État membre est tenu d’adopter ces conventions ou de notifier au directeur général de l’OMS, dans un délai de 18 mois, son rejet ou ses réserves à l’égard de l’adoption de ces conventions.

Le cas du Canada

En tant qu’État membre de l’OMS, le Canada est tenu de respecter les décisions de l’Assemblée mondiale de la santé ou de fournir des raisons spécifiques en cas de respect partiel ou incomplet des règles et accords de l’AMS. En conséquence, l’Agence de la santé publique du Canada fournit régulièrement des “rapports d’auto-évaluation” concernant sa propre conformité au Règlement sanitaire international.

À minima, les Canadiens doivent exercer tout le pouvoir dont ils disposent, de quelque manière que ce soit, pour réaffirmer la souveraineté du Canada sur sa santé publique en faisant part de leurs réserves à l’égard du RSI et du traité sur les pandémies. Cela ne constituerait évidemment pas une solution définitive au problème que l’OMS pose, mais ce serait un début. Une solution plus complète serait le départ pur et simple du Canada de l’OMS.Cependant, en ce qui me concerne, je ne suis pas seulement profondément cynique sur la capacité de la politique à influencer de telles affaires. Je crois en fait que le processus politique lui-même – qui comprend une abrogation de la souveraineté individuelle et donc, par extension, de l’autonomie corporelle – est invalide et immoral. Donc une approche plus radicale me paraîtrait plus adaptée.

Pour une désobéissance civile

Il s’agit d’une désobéissance civile active et coordonnée à grande échelle aux décrets et obligations médicaux, qu’ils soient fédéraux ou provinciaux, qui ne sont pas dans l’intérêt de la santé individuelle. En incluant, si possible, la fondation d’organisations médicales privées avec des médecins et d’autres personnes qui partagent la même vision et qui sont prêts à ignorer les injonctions de l’OMS, de Santé publique Canada et de toute autre autorité sanitaire autoproclamée, pour fournir des soins de santé sans tenir compte du statut vaccinal ou de tout autre diktat déraisonnable.

Je sais qu’un tel mouvement ne se produira pas sans un changement radical de la perception du public, et un tel changement devrait être fondé sur une modification radicale de la sensibilisation et de la compréhension du public. C’est la raison pour laquelle je participe à des initiatives comme celle-ci et que je fais ce travail pour aider à sensibiliser à ces questions.

Pour aller plus loin

J’espère que vous comprendrez qu’il y a beaucoup, beaucoup plus à dire sur ce problème et sa solution, qu’il n’est possible de le faire dans le cadre d’une brève présentation comme celle-ci.

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, je vous suggère de retrouver la transcription de cette déclaration disponible sur le site corbettreport.com/pandemictreaty, ainsi que de consulter les archives du Rapport Corbett pour voir mes travaux antérieurs sur l’OMS et la gouvernance bio-sécuritaire, ou de regarder mes conversations mensuelles avec le Dr Meryl Nass de Children’s Health Defense. Nous documentons l’avancement des amendements au RSI et du traité pandémique en vue de leur ratification proposée lors de la 77e Assemblée mondiale de la santé en mai de l’année prochaine.

Qu’est-ce que la santé? C’est à nous de répondre!

Pour conclure, permettez-moi de vous dire ceci: L’OMS a été créée en 1948 pour coordonner les efforts internationaux de promotion de la santé publique. Mais qu’est-ce que la santé ?

Cette question peut sembler triviale, mais comme nous l’avons vu ces dernières années, la réponse à cette question peut affecter tous les aspects de notre vie, qu’il s’agisse des interventions médicales que nous sommes forcés de subir ou de la question de savoir si nous sommes autorisés ou non à sortir de chez nous.

Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser des personnes nommées par le gouvernement et des technocrates non élus de l’OMS répondre à cette question incroyablement importante à notre place. C’est à nous de répondre à cette question par nous-mêmes et de décider quelles mesures sanitaires nous sommes prêts à accepter et dans quelles circonstances.

Tout traité, règlement sanitaire ou autre document qui chercherait à porter atteinte à notre autonomie corporelle est nul et non avenu et doit être traité comme s’il n’avait jamais existé.

Je vous remercie pour votre temps et votre attention”.