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Remdesivir toujours prescrit malgré sa dangerosité

Deux mouvements suisses interpellent les autorités et les hôpitaux des cantons romands

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Le Mouvement fédératif romand et Réinfo Santé Suisse International interpellent dans une lettre (ci-dessous) les autorités sanitaires des cantons romands par rapport à l’usage du médicament remdesivir pour traiter le SARS-CoV-2. Ils se basent sur une étude du Lancet datant de juin et dont les conclusions sont sans appel: non seulement ce traitement est inefficace contre le Covid, mais en plus il s’est révélé être dangereux. Notamment en raison des risques d’infection liés au mode de traitement par voie intraveineuse.

Les auteurs de la missive interrogent les autorités sur les précautions prises par rapport à la toxicité reconnue de ce médicament, le nombre de patients traités et le taux de guérison, l’analyse des potentiels intérêts qui lient les différentes autorités sanitaires au laboratoire Gilead, fabricant du remdesivir. Il y a plus de dix ans, la question des conflits d’intérêts des experts de Swissmedic avait déjà fait l’objet d’une enquête des journalistes de l’émission de la Télévision romande Temps Présent. À l’époque la conclusion était que les règles n’étaient pas clairement établies et que “deux tiers des experts consultés par Swissmedic lors de l’introduction de nouveaux médicaments sur le marché suisse ont des liens d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique“. À notre connaissance, rien n’a été entrepris depuis pour réduire ce risque.

Achats massifs de l’UE au moment où l’OMS le désavoue

En 2020 déjà, l’achat pour un milliard d’euros de remdesivir par l’Union européenne avait fait des vagues jusqu’au Parlement européen : Le contrat avait été signé le 8 octobre 2020, soit un jour avant que l’OMS n’informe officiellement les autorités qu’une étude réalisée dans 405 hôpitaux et 30 pays sur plus de 11’000 malades du Covid-19 concluait que «l’hypothèse que le remdesivir peut empêcher une fraction substantielle des décès est absolument exclue». Or Gilead avait été informé par l’OMS des résultats de cette étude avant la signature du contrat. Le mois suivant, l’OMS déconseillait officiellement «l’administration de remdesivir aux patients hospitalisés, quelle que soit la gravité de leurs symptômes, dans la mesure où rien ne prouve à ce jour que ce traitement améliore les chances de survie et les autres résultats sanitaires». La députée européenne Virginie Joron avait alors déposé une question parlementaire intitulée «Remdesivir: le scandale à un milliard d’euros du faux traitement de la Covid-19 acheté par la Commission».

Le remdesivir – dont la vente est extrêmement juteuse avec 6 doses à 380 CHF la dose pour un patient – avait très tôt changé de nom pour devenir le VEKLURY®. Cette stratégie est classique pour des produits dont la réputation est publiquement entamée, comme celle du vaccin Covid d’AstraZeneca qui est devenu le Vaxzevria après que les risques de thrombose aient été officiellement reconnus.

En Suisse, les autorités ont déjà été interpelées

En Suisse, ce n’est pas la première fois que les autorités sont questionnées sur l’acquisition de remdesivir, malgré les réticences affichées de médecins et les conclusions de l’OMS. Le Bulletin des médecins suisses publiait en février 2021 qu’une des seules qualités de ce traitement serait qu’il “puisse inhiber la réplication virale à un stade précoce de la maladie et donc en ralentir l’évolution”. La question reste en suspens de savoir comment décider quel patient à un stade précoce de la maladie pourrait se voir administrer ce traitement, vu qu’il n’est administrable que dans certains centres et hôpitaux spécialisés, selon la notice de la Confédération (en allemand uniquement) accompagnant son autorisation temporaire jusqu’au 30.09.2023.

La lettre du Mouvement fédératif romand et de Réinfo Santé Suisse International: