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Forte surmortalité persistante au Royaume-Uni

a row of crosses in a grassy field
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32 441 Britanniques de trop sont décédés entre mai et décembre 2022. Ce surplus est calculé par comparaison avec la moyenne 2016-2021. C’est ce qu’indiquent les chiffres de l’Office des statistiques nationales (ONS).

Un article du Mirror intitulé “Les Britanniques meurent par dizaines de milliers – et nous ne savons pas vraiment pourquoi” tente de trouver des réponses. 

Les experts excluent le Covid comme cause de ces morts inattendues mais ne trouvent aucune autre explication satisfaisante pour une grande partie d’entre elles. Les vaccins Covid sont comme toujours les grands absents de ce débat.

Surmortalité persistante

Durant toute la crise du Covid, la surmortalité a fortement fluctué d’un mois à l’autre, sans qu’on ait élucidé exactement les causes.

L’effet moisson est une explication avancée: les individus les plus faibles d’une population décèdent en surnombre à l’arrivée d’un nouveau virus, puis la période suivante devrait connaître une sous-mortalité. Or ce n’est pas du tout le cas actuellement: la surmortalité perdure, selon le professeur émérite de démographie David Coleman, de l’Université d’Oxford.

“Il devrait y avoir une période après laquelle les décès sont moins nombreux que d’habitude, mais cela ne s’est pas produit.” Prof. David Coleman

Obésité et vieillissement sur la sellette

Selon le démographe, deux raisons pourraient contribuer à l’augmentation de la surmortalité: le vieillissement de la population et l’augmentation de l’indice de masse corporelle moyen, qui favorise les maladies cardiaques et le diabète.

Les maladies cardiaques ischémiques sont l’une des causes de la surmortalité. En même temps, elles sont un des effets indésirables les plus fréquents des vaccins Covid.

Certificats de décès peu clairs

“Si vous examinez les détails et les raisons figurant sur les certificats de décès, c’est un peu insatisfaisant, car les symptômes, les signes et les affections mal définies sont l’une des composantes les plus importantes de ces décès en excès, et c’est quelque chose qui est associé à la vieillesse”, a déclaré le professeur au Mirror.

La proportion de décès inexpliqués semble donc avoir pris l’ascenseur et n’est pas explicable uniquement par la vieillesse, qui évolue de manière progressive.

Morts sans qu’on sache comment

Cette méthode de calcul a été critiquée parce qu’elle ne tient pas compte des changements démographiques au cours de cette période. La population de 2023 a en effet des caractéristiques différentes de celles de 2016.

Le professeur Kevin McConway, professeur émérite de statistiques appliquées à l’Open University, est l’un de ceux qui l’ont souligné. Il préconise l’utilisation de taux de mortalité normalisés selon la taille de chaque classe d’âge, qui évolue au fil du temps. Ajusté grâce à cette méthode, le nombre de décès en excès pour décembre 2022 passe de 13,5% (5’900) à 5.8% (2’500).

Sur l’ensemble de l’année 2022, cette méthode de calcul donne généralement un pourcentage inférieur au pourcentage de surmortalité directe, mais pas suffisamment pour éliminer les décès en trop ou les expliquer entièrement. “Il reste donc des dizaines de milliers de Britanniques morts, sans que l’on sache exactement comment ils sont morts.” conclut le Mirror.

Et les vaccins?

Un des effets indésirables les plus fréquents qui touche le journalisme quand il aborde le Covid est certainement l’absence de prise en compte des vaccins Covid comme explication possible de la surmortalité.

Cet article du Mirror ne fait pas exception, laissant ouverte la réponse à cette question pourtant importante, sans même effleurer l’idée de pointer du doigt les sérums et les corrélations temporelles fortes observées entre vagues de décès et campagnes de vaccination.

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