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Vers une dictature OMS-pharmas, avertissent des euro-députés

Des élus et experts de tous bords ont fait le point sur les «dangers pour nos libertés» que comporte le projet de traité pandémies que l'OMS va soumettre fin mai à Genève.

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Fin avril 2023, des élus et des experts de tous les bords politiques, inquiets pour la démocratie ont organisé une conférence au Parlement européen sur le projet de Traité pandémique de l’OMS, intitulée «Nos libertés en danger?».

Ils dénoncent une privatisation de la gouvernance mondiale via la «sécurité sanitaire», un hold-up de la démocratie, court-circuitant les processus internes des pays membres.

Chaque Etat qui ratifiera ce texte en 2024 sera forcé d’appliquer toutes les mesures et d’engager des dépenses contractuelles décidées unilatéralement par l’OMS, sans que celle-ci ne doive jamais répondre de quoi que ce soit, ont affirmé des participants. Les Etats pourront même être poursuivis par des multinationales s’ils refusent les traitements exigés.

Covidhub vous propose une synthèse de leurs constats et avertissement.

À propos de cette conférence multipartite

Des eurodéputés de divers partis allant de l’extrême-gauche à la droite nationaliste ont pris la parole: Virginie Joron (RN, France), Francesca Donato (indépendante, Italie), Mislav Kolakušić (indép., Croatie), Ivan Vilibor Sincic (anarchiste, Croatie) et Christian Terhes (démo-chrétien, Roumanie)

A noter que cette coalition multipartite contre les mesures covid, la “propagande vaccinale” et l’opacité des contrats de l’UE avec Pfizer, comprend aussi Michèle Rivasi (Verts, France), Stasis Jakeliunas (Vert, Lituanie), Christine Anderson (AFD, Allemagne) et Robert Roos (Conservateur et Réformiste, Pays-Bas) entre autres.

La conférence des eurodéputés avait aussi invité quatre experts:

– l’avocat suisse Philipp Kruse, auteur d’une plainte contre Swissmedic et coordinateur d’une coalition internationale de juristes contre le projet de traité de l’OMS
– le médecin australien David Bell, ancien haut fonctionnaire à l’OMS
– la juriste autrichienne Silvia Behrendt, fondatrice de Global Health Responsability Agency qui veille à la transparence des décision s sanitaires
– le médecin allemand Wolfgang Wodarg, ancien politicien social-démocrate et spécialiste de l’influence des pharmas

  • La vidéo de la conférence complète se trouve en fin d’article.

Le Covid a engendré des décisions “surprenantes”

Le constat des députés en introduction est que “la gestion de la crise du Covid provoque depuis plus de deux ans et demi des prises de décisions surprenantes au niveau national, européen et mondial.”

Ils relèvent le manque de transparence dans ce contexte et la coopération “active” des autorités avec les firmes pharmaceutiques. Nos libertés individuelles et collectives ont été bafouées au nom de la sécurité et de la lutte contre le virus, estiment-ils.

Leur crainte est que ces “mesures aberrantes” soient pérennisées par le traité pandémique de l’OMS dont la préparation doit être débattue fin mai à Genève.

Hors de tout contrôle démocratique?

Les élus rappellent à quel point il est déjà aujourd’hui difficile pour les représentants de la démocratie d’obtenir des réponses à des questions importantes.

La Commission Covid du Parlement européen n’a par exemple par réussi à convoquer le directeur de l’OMS pour une audition, lorsque l’organisation considérait (jusqu’à début mai 2023) que nous sommes toujours en situation de pandémie Covid.

La même déconvenue avait eu lieu par deux fois lorsque le directeur de Pfizer, Albert Bourla, a simplement décidé d’ignorer les convocations de cette commission. L’homme d’affaires avait tout de même eu le temps de se rendre au World Economic Forum et en Chine pour y vendre ses produits.

Le rôle théorique de l’OMS

Les députés rappellent que malgré les critiques à son égard, l’OMS tient toujours un rôle central comme autorité de coordination sur la prévention des pandémies, la préparation et les réactions du système de la santé.

L’organisation affiche officiellement la volonté de fournir des preuves scientifiques de ce qui se passe et d’encourager la coopération multilatérale pour la bonne gestion mondiale de la santé.

Trompeuses apparences démocratiques

Cependant, le nouveau traité sur les pandémies, juridiquement contraignant, va déposséder les Etats membres de leur souveraineté en matière de santé, assurent les participants.

En théorie, le texte en projet précise qu’il ne va aucunement affecter le droit des membres d’avoir des discussions multilatérales, également au niveau régional, qui s’ajouteront aux discussions au sein de l’OMS.

Dans la réalité, cette liberté simulée est rendue caduque par le fait que toute décision prise au niveau d’un Etat doit obligatoirement être compatible avec les décisions prises par l’OMS. La liberté d’action et la souveraineté des pays se réduira à des questions de détails.

États et industriels au même niveau

Une situation de pandémie, dit le texte, exige des pays partenaires qu’ils développent leur coopération avec d’autres parties prenantes importantes.

Le traité met sur un pied d’égalité les États membres avec les multinationales, les ONG et d’autres organisations ou lobbies.

Ceci peut se révéler problématique dans le sens où certains pays pourront être poursuivis et devoir payer des dommages et intérêts s’ils ne se plient pas à des décisions d’achat de stocks de vaccins par exemple.

Large portée dans tous les domaines

Le texte affirme que la prévention et la préparation des pandémies doivent être systématiquement intégrées dans toutes les approches gouvernementales et sociétales, de manière contraignante.

Le texte intègre ainsi le principe de la santé unique et globale dans les plans de préparation des pandémies.

Ce concept prévoit la possibilité d’intervenir dans d’autres secteurs comme la désertification, le changement climatique, la protection de la faune et de la flore et la résistance antimicrobienne.

C’est donner carte blanche à l’OMS pour imposer des décisions non seulement dans le domaine de la santé, mais également dans tous les autres.

Des experts tout-puissants

Le texte rappelle le lien entre la science et les décisions politiques qui doivent être prises par les États membres.

La science viendra d’experts qui seront appelés à constituer un organe consultatif qui pourra traiter de n’importe quel sujet qui lui sera présenté.

Le hic, c’est que le traité ne dit pas comment seront choisis ces experts et ce qui sera mis en place pour éviter les conflits d’intérêts.

La représentation de la volonté des populations passera au second plan par rapport aux exigences de la “science” officielle.

Une rente à vie pour l’industrie

Le traité prévoit que nous vivions soit en période pandémique, soit en période inter-pandémique, justifiant ainsi des investissements considérables permanents de la part des contribuables pour maintenir en place une structure “indispensable pour gérer les pandémies futures”.

Ces investissements devront être structurels et prévisibles, et ils seront intégrés dans les budgets nationaux. Un seuil minimal de 5% des dépenses annuelles actuelles de la santé est prévu. Et ce chiffre peut aller jusqu’à 10% du produit intérieur brut actuellement consacré à la coopération internationale.

Cette manne permanente pour l’industrie se concrétise – en plus de la recherche scientifique controversée (voir plus loin) – dans une gestion coordonnée des stocks de vaccins, de produits thérapeutiques, de médicaments et de produits de protection personnels.

Il est prévu que les budgets nationaux des pays développés soient ponctionnés pour livrer aux autres pays ces fournitures, selon une “distribution équitable”. En partie sous forme de donations obligatoires.

Recherches controversées légitimées

Le texte veut renforcer des systèmes de surveillance et mettre en place des actions pour empêcher les futures pandémies provoquées par des agents pathogènes résistants. Ceci inclut notamment l’obligation de renforcer les capacités de recherche et de développement.

Le traité précise que chaque partie est responsable d’appliquer les normes internationales en ce qui concerne la surveillance des laboratoires et des instituts de recherche qui modifient génétiquement des organismes.

Cette recherche, dite de “gain de fonction”, vise à augmenter la pathogénicité et la transmissibilité de virus pour tester d’éventuels virus dangereux qui pourraient émerger dans le futur.

Ce domaine est controversé et a déjà fait l’objet de moratoires, après des fuites accidentelles d’agents pathogènes modifiés.

S’agissant du SARS-CoV-2, la question est toujours ouverte concernant son origine et une fuite de laboratoire est une option de plus en plus crédible.

Qui déclarera une pandémie?

Le directeur général de l’OMS est déjà ultimement celui qui décide quand le monde se trouve en état pandémique, seulement aujourd’hui, personne n’est obligé de l’écouter, la marge de manœuvre des Etats étant encore suffisamment importante pour réagir de manière adaptée aux conditions locales.

Là où le bât blesse, c’est lorsque le directeur de l’OMS ignore les conclusions de ses propres experts, comme on l’a vu récemment avec sa déclaration pandémique concernant la variole du singe.

Personne heureusement ne l’a cru mais sa déclaration a tout de même permis d’ouvrir les vannes de financement en faveur de l’industrie. À se demander pour qui travaille le directeur de l’OMS?

L’indépendance de l’OMS, c’est terminé

Cette question de l’indépendance de l’OMS est remise en question depuis que son financement, surtout celui de ses projets stratégiques, est majoritairement assuré par des groupes d’intérêts proches de l’industrie pharmaceutique, qui attendent un retour sur investissement, comme toute activité économique.

Version finale d’ici juillet 2024

La version finale de cet accord est attendue pour l’année prochaine et devrait être soumise à l’approbation de l’Assemblée générale de l’OMS. Le projet actuel de 32 pages, publié le 1er février 2023, est plus complet que le précédent.

Conférence complète en vidéo