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Que cache l’extension de la loi Covid en Suisse?

Une nouvelle votation sur le prolongement de la loi Covid aura lieu en juin 2023. Covidhub revient sur les enjeux cachés d'un sujet aux apparences anodines.

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L’extension par le gouvernement de la loi Covid-19 jusqu’en juin 2024, validée par le parlement, fait l’objet d’un référendum populaire.

Nombre des arguments avancés par le gouvernement sont écartés d’un revers de la main par les opposants, dont le Mouvement Fédératif Romand (MFR).

Sous couvert de protection de la population, des intérêts financiers et économiques importants semblent être en jeu pour l’industrie pharmaceutique suisse.

Les dernières mesures encore actives de la loi Covid-19 devaient prendre fin en décembre 2022. Mais l’exécutif a souhaité garder “certaines dispositions afin d’avoir une base légale en cas de nouvelle vague”. La loi, même non appliquée, reste par contre en vigueur jusqu’en 2032, un “non” dans les urnes le 18 juin n’y changera rien. Une pétition demande d’ailleurs son abrogation avant ce terme.

Pour le MFR, la loi d’urgence Covid n’est plus nécessaire et n’est plus justifiable au vu de la situation épidémique actuelle: “Nous n‘avons pas besoin de la loi Covid pour gérer les urgences épidémiologiques, nous avons la loi sur les épidémies (LEp) qui existe et qui est largement suffisante”, affirme Michèle Cailler, présidente du MFR.

En parallèle, Alain Berset, l’actuel président suisse, remet le couvert en matière d’affirmations douteuses en vue de faire basculer l’opinion publique du côté du gouvernement… et de l’industrie pharmaceutique. En voici un florilège.

Le variant imaginaire

Parmi les ressorts utilisés par Alain Berset pour convaincre du bien-fondé de l’extension de la loi Covid jusqu’en 2024 figure la crainte d’un “nouveau variant dangereux”.

Cette affirmation contredit les bases de l’épidémiologie: la dangerosité d’un virus dans une population diminue avec ses variants consécutifs. Ce phénomène, que l’on observe également avec le SARS-CoV-2, s’explique notamment par le fait que la population est de plus en plus immunisée au fil du temps.

Réalité souvent occultée, même le virus de la première vague n’était pas plus létal que celui d’une grippe. C’est la conclusion du Prof. Ioannidis, l’épidémiologiste américain qui a le mieux analysé cet aspect du SARS-Cov-2.

Les traitements existent déjà

Un autre argument avancé par Alain Berset est de pouvoir “assurer le financement de médicaments prometteurs contre le Covid”, sans citer lesquels. Le MFR dit ne “connaître que le Remdesivir hautement dangereux et qui ne guérit pas le Covid.” Ce traitement, extrêmement coûteux, avait continué à faire l’objet de commandes en Suisse bien après la fin de sa recommandation par l’OMS.

Totalement ignorés par les officiels, les traitements efficaces, bons marchés et bien tolérés existent pourtant déjà. C’est le cas de l’ivermectine, dont l’efficacité à 72% vient d’être bétonnée par une étude à la méthodologie parfaite, sans effets indésirables graves.

Le gouvernement suisse continue d’ignorer ces alternatives et de défendre le PIB et la production helvétiques. Quitte à commander beaucoup trop de doses et les jeter, par millions, grâce aux commandes fermes précisées dans les contrats opaques signés fin 2020 et valables jusqu’en 2024 ou 2025.

Intérêts économiques prépondérants

Pour rappel, Moderna, qui a son siège européen en Suisse, a été financée dès ses débuts par des investisseurs suisses et fabrique en partie son sérum en Suisse. Johnson & Johnson, via sa filiale Janssen Vaccines, produit également des vaccins sur sol helvétique.

D’autres acteurs, comme Roche et Novartis, se profilent également dans la course aux solutions novatrices et onéreuses pour combattre les futures épidémies. Ce sont des milliers d’emplois et de recettes fiscales astronomiques qui sont en jeu ici.

En Suisse, le ministre de la santé est aussi celui de la santé économique de l’industrie pharmaceutique, secteurs à l’origine du plus grand nombre de tentatives de pressions politiques, selon Viktor Parma, auteur d’un ouvrage sur la question.

Lien avec le traité pandémique de l’OMS ?

Le timing du prolongement de la loi Covid jusqu’en juin 2024 coïncide avec la probable approbation, par l’assemblée générale de l’Organisation Mondiale de la Santé, du nouveau traité pandémique en juillet 2024.

Controversé, ce texte permettrait à l’OMS de déclarer une pandémie et d’imposer des mesures strictes aux pays signataires, dans tous les domaines de la société sous couvert d’urgence sanitaire, sans droit de veto.

Les cercles critiques s’inquiètent d’une perte de souveraineté des Etats, d’une gestion centralisée par une OMS financée majoritairement par l’argent proche de l’industrie pharmaceutique (voir la conférence en fin d’article).

Une des clauses importantes de ce traité est d’ailleurs l’obligation pour les pays signataires d’allouer au moins 5% de leur PIB à la recherche de traitements contre les futures pandémies. L’ombre de juteux bénéfices assurés sur le long-terme pour les industries concernées plane également ici. D’où l’intérêt à ce que la loi Covid fasse le pont jusqu’en 2024?

Ministre récidiviste

Alain Berset avait été déjà pris la main dans le sac lors d’une votation similaire en 2021, où il avait avancé de fausses informations en affirmant que le certificat Covid prouvait que l’on n’était pas contagieux. Alors que ses propres services et la task force Covid suisse avaient admis que ce n’était pas le cas quelques mois plus tôt.

Une plainte pénale contre le ministre a été déposée en décembre 2022 par un citoyen suisse, Pascal Najadi. Le Tribunal fédéral vient de classer la plainte sans entrer en matière (état au 3 mai 2023). Pascal Najadi a annoncé vouloir lancer un recours administratif contre cette décision.

Président de justesse

Alain Berset avait également défrayé la chronique dans l’affaire des fuites répétées vers certains médias pour appuyer ses paquets de mesures Covid. Selon certains parlementaires suisse, si ces “Covidleaks” avaient été rendus publics plus tôt, cela aurait probablement compromis l’élection du ministre en tant que président de la Confédération pour l’année 2023.

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